• Salon Zen
    Développement personnel et bien-être
    Espace Champerret 75017 Paris

    Dans une société en profond changement, nous cherchons de nouveaux repères pour construire notre équilibre intérieur et prendre notre vie en main.
    Zen, le seul salon spécialisé en développement personnel, a proposé pendant cinq jours de découvrir les thérapies du corps et de l'esprit, et des produits pour cultiver notre bien-être.
    Le changement, une aventure intérieure
    Découverte de soi :le jeu en vaut la chandelle
    Les tendances
    Cycle de conférences avec des ateliers

         



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  • Pourquoi le faire ?
    La "transmission", qui veille au passage des valeurs familiales et culturelles à travers le temps long de l'histoire, se distingue de la "communication", qui véhicule les informations en direct et met les individus en contact.
    A l'heure du tout communicationnel, de l'urgence quotidienne et de la fugacité relationnelle, un impérieux besoin d'ancrage, de stabilisation symbolique, de recentrage sur le "transmettre" semble apparaître dans nos démocraties avancées. La rumeur du temps nous invite à retrouver nos origines familiales, ethniques, régionales. Comment, dès lors, réaliser la nécessaire transmission d'un savoir, d'une tradition et d'une histoire à la génération suivante, sans pour autant l'assigner à une identité fixe et intangible ? Comment transmettre un héritage sans y enfermer les enfants ? Voilà bien le paradoxe, la tension éducative. Car l'acte de transmettre est pour tout groupe humain la condition de sa survie dans le temps. "Nous transmettons pour que ce que nous vivons, croyons et pensons ne meure pas avec nous", écrit le philosophe Régis Debray. Notre volonté de transmission est l'expression d'une reconnaissance pour ce que nous avons nous-même reçu. Le sentiment que ce qui est essentiel pour nous - et donne sens à notre vie - doit l'être aussi pour nos enfants.  Ce qui caractérise la transmission, c'est précisément cette possibilité d'inscrire chacun dans une tradition, une généalogie, une parole qui le précède. Chacun de nous récapitule en lui, consciemment ou non, toute une histoire dont il provient : c'est notre nom, notre patrimoine génétique, notre langue, notre éducation, notre culture, nos valeurs et nos références de tous ordres.
    Croire qu'on se construit seul n'est qu'un leurre, certes. Mais faut-il pour autant renoncer à toute possibilité de décider soi-même de ce que l'on veut être ? Le siècle des Lumières nous a appris à nous méfier de la tradition, dont l'emprise étouffe toute velléité d'autonomie chez le sujet. "Qu'importe que d'autres aient pensé ceci ou cela avant nous, pourvu que nous nous pensions bien", disait Diderot dans l'Encyclopédie. La discipline, le respect du passé, les traditions, l'obéissance, sont des valeurs qui paraissent d'un autre monde. Le modèle culturel moderne a changé. Aujourd'hui, c'est la liberté individuelle qui prime ; le sujet et non la tradition ; le présent et non le passé.
    Autant dire que transmettre ses valeurs ne doit pas nous pousser à reproduire l'autre à notre image, ni à le rendre conforme à ce que nous voudrions qu'il soit. Loin de la répitition narcissique des contenue, le fil de la transmission consite bien plutôt à donner à ceux qui viendront après nous l'opportunité de commencer quelque chose. Charles Péguy parlait magnifiquement des "générations appellantes". Transmettre, c'est proposer à l'autre des fondements, tout en lui laissant la liberté de se les approprier, de la changer, de les contester et d'affirmer sa différence. Transmettre c'est préparer un chemin, faire place pour qu'un autre vienne. Chaque enfant s'empare d'un bout différent des récits, des idées ou des principes qu'il entend.  Mais personne ne sait ce qu'il en fera. Et c'est bien heureux !

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  • Un livre pour l'été (voir la rubrique Livres)
    "L'époustoufflant destin d'un cocu magnifique !
    Un marquis qui perd la tête à force d'avoir des cornes. Voilà qui a donné des idées à Jean Teulé pour son roman. Un bijou...
    Le talent de conteur de Jean Teulé nous charme littéralement ! Par ses dialogues, ses fantaisies, sa patte burlesque bien  à lui. Sa verve pétillante donne la parole au marquis de Montespan, le plus fantasque des cocus royaux. Passionnné, fauché et obstiné, il refuse les énormes avantages financiers offerts par le roi en "dédommagement". Il veut récupérer sa trop coquette épouse. Frivole et ambitieuse, elle se laisse séduire sans état d'âme et abandonne son mari et ses deux jeunes enfants. Fou de chagrin, le marquis perd la boule. Il ajoute des cornes à son blason et  à son carosse, débarque à la cour en grand deuil, fait un tapage qu'il finit au cachot, puis consigné dans son château du Béarn, de là, il entre en résistance, continue à écrire au roi pour lui demander de lui rendre son aimée. Il signe des années durant : " Marquis de Montespan, séparé, inséparable". Il se tient au courant de tous les faits et gestes de sa femme qu'il dit "capturée par le roi", ne se résigne pas.
    Le roman foisonne de détails croustillants sur la vie à la cour du Roi-Soleil, baptisé le "nain puant" par Montespan, car il ne se lavait jamais. Savoureux monument (il y en a plein) : quand le marquis observe à la lunette son épouse en train de faire une gâterie à son roi toutes fenêtres ouvertes... Cocasseries, dialogues débridés, le mythe de Versailles en prend un sacré coup dans ses ors et ses velours. En revanche, ce marquis naïf, bafoué mais fidèle gagne toute notre sympathie. Un homme amoureux à ce point-là, on en veut un tout de suite."



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  • Une profession méconnue du grand public

    Sans eux, sans elles, les livres n'existeraient pas. Plus exactement, vous ne sauriez pas qu'ils existent sinon en vous promenant dans les librairies ou par le bouche à oreille, par exemple. Sans eux, sans elles, aucune photo, aucune interview, aucun article, aucune émission de télévision ou de radio ne parlerait de livres. Eux, elles, se sont les attaché(e)s de presse. Travailleurs de l'ombre, infatigables, passionné(e)s par les livres et par ceux qui les écrivent, ignorés du grand public, ils sont pourtant indispensables à ce phénomène impalpable qu'est le désir de se rendre dans une librairie.
    A suivre

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  • Heureux ? Faut-il vouloir l'être ?

    Propos (Alain), La  plus belle histoire du bonheur (André Comte-Sponville, Jean Delumeau et Arlette Farge), L'art d'être heureux (Arthur Schopenhauer), voilà trois livres à picorer et à méditer.
    Tous les bonheurs sont dans la nature. Depuis l'Antiquité, l'homme imagine toutes les voies possibles pour aspirer et atteindre le  bonheur. Que celui-ci prenne la forme de la sagesse, du plaisir ou de l'argent, il est difficile de concevoir une communité humaine dépourvue de cette notion. Il est bien plus difficile d'édicter une règle universelle pour le bonheur. Pour certain, ce sera la vie de famille, alors que d'autres découvriront les bienfaits de la solitude, en bref, tous les bonheurs sont dans la nature.
    Reste à savoir si ce que nous prenons communément pour du bonheur ne se résume pas plus souvent aux simples moyens, divertissements, que l'homme invente pour oublier l'irrémédiable précarité de sa condition. Car attendre son bonheur des choses extérieures, c'est risquer de voir ce bonheur détruit par mille accidents de la vie. Nous cherchons tous les plaisirs pour mieux oublier l'essentiel : nous-même. On multiplie par conséquent les sorties, on met la télévision ou la radio en fond de toile, etc.
    Pour jouir véritablement du bonheur peut-être faut-il tout simplement vivre au lieu de le chercher... La grande affaire de la philosophie pourrait bien être de nous persuader de l'impossibilité du bonheur : c'est lorsque l'on ne cherche pas à être heureux à tout prix qu'on le devient. Il ne s'agit pas, bien sûr, de renoncer à être heureux, mais plutôt de se libérer de la volonté absolue de l'être. L'astuce, comme l'écrivait Albert Camus, est de tirer de la force "du refus d'espérer et du témoignage obstiné d'une vie sans consolation".. Vivre sa vie avec ses imperfections, admettre la réalité et planifier ses actes en conséquence. Voilà peut-être le sens véritable de la seule formule du bonheur qui vaille : Carpe diem !
    Pour être heureux, soyons sages.

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