• Chaque époque, chaque civilisation a eu son idée de ce qu'était l'homme, et cette définition était nécessairement arbitraire, nécessairement partielle. Pour un penseur du Moyen Âge, l'homme était une espèce à mi-chemin entre l'animal et l'ange, une forme transitoire qui ne devait devenir parfaite que de l'autre côté de la mort. Avec l'avènement de la science, la conception matérialiste de l'homme a prévalu, et les zoologues avec Darwin, puis les biochimistes au XXe siècle, ont fait triompher leurs idées. En fait, la science n'a jamais pu définir avec précision que le côté inerte de l'homme, c'est-à-dire son corps, laissant dans l'ombre tout ce qui se rapporte  la créativité, au choix, au vécu.
    La médecine, elle, n'est pas exactement une science, mais plutôt la science faite outil, c'est-à-dire une pratique empirique encore appelée "art de guérir", car elle fait appel au discernement du médecin et à la relation entre médecin et malade. Pourtant, cette médecine serait restée une pratique très inefficace sans les apports fondamentaux de l'anatomie, de la physiologie et de la biochimie.
    La chimie nous a appris que le corps était formé essentiellement de carbone, d'hydrogène, d'oxygène, d'azote avec un peu de soufre, de phosphore...
    Le premier homme, Homo erectus, descendant d'un primate qui est aussi l'anc^tre des singes actuels, est apparu il y a un million d'années. A Homo erectus ont succédé plusieurs autres hominidiés, et il serait contraire à l'exprit zoologique de croire que ll'évolution s'est arrêtée et que l'homme moderne n'est pas, lui aussi, en train de se transformer en une autre espèce...

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  • Avec les acrobaties de Nicolas Sarkozy, où la politique se mêle  à sa vie privée, les polémiques avec les ministres (Amara, Boutin, Fillon...), avec les journalistes (Khan, Minc...) , les problèmes boursiers, les riches et les pauvres, les questions des droits de l'homme, etc., l'actualité ne manque pas de sujets pour alimenter les dîners et les réceptions mondaines ou pourquoi pas prolétariennes...
    Mais le plus dur... feu sur le tabac pour les accros. Cette cigarette qui fait rêver les adolescents, virilise le séducteur, donne une contenance aux timides, inonde de volutes certaines scènes de fameux films, on fume à la Bogart... et voilà que la médecine l'épingle sans peine comme un fléau avéré. Interdiction de fumer dans les lieux publics. On fume trop, on boit trop, on mange trop... Vive le bio, le fitness et des bronches limpides.
    A quand la fin de l'effet de serre ?
    Voir sur ce blog, rubrique "livres" : "Confessions d'un chasseur d'opium" de Nick Tosches

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  • A partir du moment où on s'applique à surveiller son corps, le moral ne peut que s'en trouver mieux. Physiquement, on porte allègrement son âge, mais attention ! il faut savoir bien vieillir moralement. Si l'expérience reste l'apanage des personnes vieilissantes, il doit tout naturellement en découler l'indulgence et la bonté... On sait que les années se chargeront de freiner l'enthousiasme des jeunes , il faut donc être patient envers eux, ne pas blâmer leurs idées, leurs attitudes qui peuvent nous paraître insensées. Et pourtant... "Ne forçons point notre talent, Nous ne ferions rein avec grâce" (La Fontaine).
    Puisque je suis pleine d'expérience, de mansuétude, de compréhension, j'évite soigneusement de n'apprécier que ce qui se faisait de mon temps...

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  • La légende nous raconte que le Sphinx demanda un jour à Oedipe : "Quel est l'animal qui marche à quatre pieds le matin, à deux pieds à midi, à trois pieds le soir ?" "L'homme", répondit sans hésitation le futur roi de Thèbes.
    Mais qui donc aujourd'hui penserait un instant à faire de la canne l'emblème de la vieillesse ? La médecine avance à tels pas de géant que les méfaits des années sapent beaucoup moins l'être humain qu'ils ne le faisaient jadis. Il n'est pour convaincre que de regarder certains grands artistes qui savent rester étonnamment jeunes malgré le poids des ans.  Quel est donc leur secret ? La chirurgie esthétique répondez-vous immédiatement... Pourtant, moi je serai tentée de répondre "une bonne santé" peut-être, mais sûrement aussi le goût de la vie qui leur fait concevoir que chaque instant vaut la peine d'être vécu et de s'y accrocher. Les années ont beau passer, striant de rides les plus fins visages, quelle importance, à partir du moment ou le coeur et l'esprit qui animent ces traits sont décidés à rester enthousiastes jusqu'au bout, à ne pas s'installer dans un personnage de vieillard, à ne pas démissionner ? La passivité, le laisser-aller, le laisser-faire, voilà les maux contre lesquels on doit lutter quand on aborde le seuil du troisième âge. Bannissez de votre pensée l'idée que "maintenant rien n'a plus d'importance". Au contraire, on a travaillé toute sa vie pour arriver à ces instants on a le droit et le devoir de profiter enfin d'un repos bien gagné, et d'en profiter de telle sorte que l'on soit une source de sérénité pour tout son entourage.

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  • Nous avons tous besoin non seulement de nous exprimer, mais aussi de communiquer avec les autres. C'est une nécessité presque vitale, et on a pu constater que les personnes âgées qui vivent seules et qui ont peu de relations avec autrui meurent beaucoup plus vite que celles qui vivent en famille. On sait aussi qu'un prisonnier ne peut rester plus de quelques semaines au secret, c'est-à-dire dans l'isolement complet, sans risquer de devenir fou et d'attenter à sa vie. Malheureusement, le manque de communication peut exister  même si l'on  ne vit pas seul, à l'intrérieur des familles, entre parents et enfants ou entre époux. Parfois, la famille vit trop repliée sur elle-même coupée du monde extérieur, comme c'est le cas dans les campagnes éloignées, et ses membres souffrent d'un isolement collectif. Il n'y aurait presque plus besoin de psychologues, de psychothérapeutes, de conseillers familiaux ou conjugaux, si les gens communiquaient véritablement les uns avec les autres.
    La plupart des gens souffrent de ne pas être suffisamment écoutés et aussi de ne pas parler assez. Le rythme accéléré de la vie moderne aggrave encore cette frustation ; qu'il s'agisse des distributeurs autommatiques de tickets de parking, des distributeurs de boissons, des libres-services dans les restaurants, des magasins d'alimentation ou de vêtements, partout les machines remplacent peu à peu les hommes. A la limite, on pourrait imaginer par exemple, qu'une personne célibataire puisse vivre normalement dans une grande ville en ne prononçant que quelques paroles dans la journée, pour peu que son travail ne la mette pas souvent en contact avec autrui. Mais c'est hélas ! le paradoxe de notre époque qu'au siècle de la communications il soit plus facile de relier Paris Tokyo que d'adresser la parole à son voisin de palier.
    Tout le monde sait que "On se téléphone" est une formule bâtarde, hypocrite, qui signifie en réalité qu'on n'a pas le moins du monde envie de fixer avec précision quel jour et à quelle heure on est disponible, mais beaucoup de gens l'emploie quand même. Il y a aussi "Il faut qu'on se voie...", ou "On pourrait se voir...", ou "Téléphone quand tu veux...", ou "Je te ferai signe...".  La personne qui use si fréquemment de ces formules distraites et vagues quand on fait appel à elle se rend alors compte à quel point elles sont décourageantes pour celui qui demande à l'autre un peu d'attention, de chaleur, d'amitié. La plupart du temps, ceux  qui se disent "débordés"  sont des gens qui manquent d'organisation ou bien qu'ils ne veulent pas s'avouer leur égocentrisme.


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