Chronique du règne de Nicolas 1er
Patrick Rambaud de lAcadémie Française
Livre de Poche
« Marre d'entendre parler de Sarkozy ? Ras-le-bol des revirements incessants et des accélérations/décélérations à toute berzingue de la faction au pouvoir depuis mai 2007 ? La nouvelle satire de Patrick Rambaud, si elle porte aussi sur la Cour de l'Elysée, permet de faire une pause. L'occasion aussi de questionner un des emblématiques reporters de feu Actuel sur la capacité de réponse du milieu littéraire parisien.
La médiatisation du politique atteint un niveau quasi américain dans lHexagone. Après le chaud, les hourras et autres cajoleries, le peuple et les troubadours soufflent le froid sur leur souverain. Nul ny échappe, les projecteurs sont braqués en permanence, tant et si bien que lécoeurement gagne les masses. Reste que la version de Patrick Rambaud du capharnaüm politico-cathodique a naturellement trouvé sa voix dans la surenchère des commérages. Avec son habituel talent pour le bon mot et la pique acérée, lécrivain brocarde la cour et les us de lempereur Nicolas Ier dans une chronique qui fait le bonheur des braves gens.
On se moque du monarque, voilà qui nous ramène quelques siècles en arrière. Lauteur se la joue faussement déférent, pour mieux ridiculiser. Dans la veine de ses romans napoléoniens, il signe un texte jubilatoire, bien senti, riche en allégations, vraies ou fausses, peu importe. Les menteries, les fourberies, sont pratiquées outrageusement par le petit peuple den haut. Rambaud leur rend la politesse et signe une comédie irrévérencieuse, une chronique mordante et caustique. La raillerie fait mouche. Rambaud ramène marquis et barons de lentourage proche du souverain à létat de valets, de faire-valoir soumis. On rit avec lui de ses facéties, des ambages dont il vêt sa satire. Un regard de plus sur lultraprésidence, certes, mais servi avec style, avec panache ! »
Le burlesque et le tragique à la fois !